Nicolas DAILLY
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Java : Installation du JRE et du JDK

a. Introduction

Le précédent article expliquait les principes du langage Java ainsi que les principales possibilités qu’offre ce langage dans le cadre de développement pour le web. A également été évoqué le fait que pour exécuter un programme Java, il fallait qu’une « machine virtuelle », capable d’interpréter le « byte-code » Java, soit installée sur la machine de l’utilisateur.

Cet article se propose de vous présenter comment déterminer la version de la machine virtuelle installée sur votre machine, comment installer une machine virtuelle et comment installer le kit de développement Java de Sun. Ces différents points seront abordés pour un environnement Windows.

b. Détermination de la version de votre machine virtuelle java

Les fenêtres de commandes sont souvent appelées « fenêtres DOS ». Pour lancer une fenêtre de commande, aller dans le menu « démarrer/programmes/accessoires » et cliquer sur « invite de commande » ou « commande MSDOS » suivant la version de Windows qui est utilisée. Pour ne pas avoir à naviguer jusqu’au répertoire de travail java, il est possible de copier le raccourci dans n’importe quel répertoire. Pour que le répertoire de travail de la fenêtre de commande soit, par défaut, le répertoire courant, il faut faire un clic droit sur le raccourci et éditer ses propriétés. Il faut alors effacer la valeur contenue dans la zone de saisie « démarrer dans » puis valider en cliquant sur « OK ». Les commandes « DOS » ne seront pas détaillées ici, pour accéder au descriptif de chacune d’entre elles, il faut taper la commande « help » suivie éventuellement du nom de la commande (sauf sous certaines versions de Windows 98 ou l’aide n’est pas toujours fournie).

Dans une fenêtre de commande, si vous taper tapez la commande « java -version » vous devriez voir la version de la machine virtuelle par défaut utilisée par votre système. Si le message « command not found » apparaît, c’est très certainement qu’aucune machine virtuelle n’est installée.

c. Installation du JRE

L’installation du JRE ne pose pas de problème particulier. Il suffit de télécharger le logiciel sur le site officiel de Java et de lancer l’installation. Une fois l’installation terminée, le JRE est directement opérationnel. d. Installation et configuration du Kit de Développement Java J2SDK (sous Windows)

i. Introduction

Le J2SDK - Java 2 Software Development Kit - est le kit de développement Java développé par Sun. Il est, pour des raisons historiques, communément appelé JDK - Java Development Kit. Pour installer le J2SDK, il faut télécharger l’exécutable d’installation sur le site officiel de Java. L’installation se fait alors sans difficultées particulières. Pour la suite de l’installation, il est recommandé de noter précisément dans quel répertoire est installé le J2SDK. Il est fortement conseillé de ne pas modifier le répertoire d’installation par défaut afin de permettre à d’autres développeurs de se retrouver dans l’arborescence des répertoires.

ii. Introduction aux variables d’environnement

Les variables d’environnement sont des variables qui sont utilisées par le système pour partager des informations de configuration de l’environnement entre différents programmes. Chaque variable d’environnement est définie par une étiquette et possède une valeur qui correspond à une chaîne de caractères. L’étiquette des variables d’environnement n’est pas sensible à la casse. La variable d’environnement la plus utilisé sous Windows est la variable « path ». Elle contient la liste des dossiers dans lesquels Windows ira chercher les commandes par défaut. Typiquement, quand un utilisateur tape « ipconfig » dans une fenêtre de commande, et que cette commande est reconnue, c’est que le dossier dans lequel se trouve l’exécutable « ipconfig.exe » se trouve dans le « path ». Si la commande n’est pas reconnue, un message du type « cette commande n’est pas reconnue en tant que commande interne » apparaît. Pour voir le contenu de la variable « path », il faut exécuter la commande « echo %path% » dans une fenêtre de commande (les signes % permettant de demander à afficher le contenu de la variable « path », et non le mot « path »). Il faut noter que, dans les variables d’environnement, les différents chemins sont séparés par le symbole «  ; ». La variable d’environnement est évaluée dans le sens classique de lecture, de gauche à droite. Si un exécutable se trouve dans deux dossiers différents du « path », c’est l’exécutable qui se trouve dans le premier dossier dans l’ordre de lecture qui sera exécuté. Il faut donc bien faire attention à l’ordre d’apparition des différents dossiers dans les variables d’environnement.

iii. Vérifications préalables

Après avoir installé le J2SDK, il faut vérifier que « java est reconnu en tant que commande interne ». Pour cela, il faut taper « java -version » dans une fenêtre de commande.

Si le message « java n’est pas reconnu en tant que commande interne » s’affiche alors, il faut, au choix, écrire à chaque fois le chemin complet de l’exécutable java pour exécuter la commande, ou compléter la variable d’environnement « path » afin que la commande java soit reconnue comme étant une commande interne. Si la première solution est envisageable dans le cas où des scripts sont utilisés, la deuxième solution est préférable pour qui utilise quotidiennement les commandes java. Pour modifier la variable « path », se référer au paragraphe 5 puis reprendre les vérifications préalables.

Si un message du type « java version "1.3.1_03" » apparaît, il faut vérifier qu’il s’agit bien de la version qui vient d’être installée, et non d’une version antérieure se trouvant sur l’ordinateur. Si le numéro de version ne correspond pas, il faut redéfinir la variable d’environnement « path » (cf paragraphe 5).

Si la commande java est reconnue, il faut vérifier que la commande « javac » l’est également. Pour cela, taper « javac » dans une fenêtre de commande. Si le message « javac n’est pas reconnu en tant que commande interne » apparaît, il y a plusieurs solutions. Si la variable d’environnement « path » n’a pas été définie, c’est que l’exécutable « java » qui est lancé n’est pas celui qui se trouve dans le répertoire d’installation du J2SDK, mais plus probablement celui qui se trouve dans le répertoire « system32 » de Windows. Cet exécutable fait appel, pour les versions récentes du J2SDK aux « dll » qui se trouvent dans le répertoire de la dernière machine virtuelle installée. Afin de s’assurer que l’exécutable Java qui sera lancé par défaut sera celui défini dans le J2SDK qui a été choisi, il faut ajouter l’adresse du répertoire « bin » du J2SDK en tête de la variable d’environnement « path ». Si la variable d’environnement « path » a été définie, il faut bien vérifier que celle-ci pointe vers le bon répertoire, à savoir le répertoire « bin » du répertoire d’installation du J2SDK. Si c’est bien le cas, il faut vérifier que l’exécutable « javac.exe » se trouve bien dans ce répertoire. S’il ne s’y trouve pas, et qu’il n’y a pas non plus d’exécutable « java.exe », c’est que le répertoire considéré n’est pas le bon. Si un exécutable « java.exe » se trouve dans ce répertoire mais qu’il n’y a pas l’exécutable « javac.exe », ni les exécutables « jar.exe » et « javadoc.exe », c’est probablement que le répertoire considéré correspond à celui d’une machine virtuelle installée sans modules de développement. Soit c’est le JRE - Java Runtime Environment - qui a été installé, soit le J2SDK est installé dans un autre répertoire.

iv. Modification de la variable d’environnement « path »

Afin d’être certain que la commande « java » qui est exécutée est celle du J2SDK, l’adresse du répertoire où se trouvent les commandes exécutables du J2SDK va être ajoutée en tête de la variable d’environnement « path ».

Sous Windows 9x et Me

Il faut modifier le fichier « autoexec.bat » situé dans le répertoire racine du disque dur. Il faut compléter la valeur de la variable d’environnement « path » en ajoutant la ligne suivante à la fin du fichier : set path=c :\repertoire_installation_j2sdk\bin ;%path% ; Le répertoire d’installation du J2SDK, étant le répertoire dans lequel le J2SDK a été installé. (ex : jdk1.3.1). Le fichier « autoexec.bat » étant relativement important pour le lancement de Windows, il serait préférable de réaliser une sauvegarde de ce fichier avant de le modifier et de créer une disquette de redémarrage qui permette de rétablir le fichier original en cas de problème. (créer une copie « autoexec2.bat » du fichier « autoexec.bat ». En cas de problème au démarrage, démarrer sous DOS à l’aide d’une disquette de démarrage, supprimer le fichier « autoexec.bat » et renommer « autoexec2.bat » en « autoexec.bat ») Pour que les modifications prennent effet, il est indispensable de redémarrer l’ordinateur. Reprendre ensuite les vérifications préalables pour valider les modifications.

Sous Windows NT, 2000 et XP

La modification des variables d’environnement se fait par l’intermédiaire de la boite de dialogue « propriétés système ». Pour faire apparaître cette fenêtre, faire un clic droit sur « poste de travail », puis afficher les propriétés ou aller dans « poste de travail/panneau de configuration/système ». Une fois la fenêtre « propriétés système » ouverte, choisir l’onglet « avancé » puis cliquer sur « variables d’environnement ». Une fenêtre intitulée « variables d’environnement » s’ouvre alors. Dans les variables système, rechercher la variable « path » et éditer sa valeur, soit en double cliquant dessus, soit en cliquant sur « modifier » après l’avoir préalablement sélectionnée. Ajouter en début du champ « valeur de la variable » la chaîne suivante en prenant bien soin de séparer les adresses par le symbole «  ; ». c :\repertoire_installation_j2sdk\bin ; Valider puis quitter. Pour tester les modifications des variables d’environnement, il n’est pas besoin de redémarrer. Fermer toutes les fenêtres de commande ouvertes et en ouvrir une nouvelle. Faire un « echo %path% » pour vérifier que les modifications de la variable d’environnement ont bien été prises en compte.

v. La variable d’environnement « classpath »

Lors de la compilation ou de l’exécution d’un programme à l’aide de Java, il est nécessaire de spécifier l’emplacement des bibliothèques utilisées. Pour cela, il faut renseigner l’option « classpath » de « java » et de « javac ». Il est souvent fastidieux de renseigner à chaque fois cette valeur, d’une part parce que l’écriture du chemin est souvent source d’erreurs et d’autre part, car celui-ci peut être relativement long suivant le nombre de librairies à importer. Il existe une possibilité de ne pas renseigner systématiquement ce champ qui consiste à définir une variable d’environnement « classpath » qui contient le chemin de toutes les bibliothèques. Ainsi, si l’option « -classpath » n’est pas utilisée, la valeur utilisée par défaut par le J2SDK sera la valeur de la variable d’environnement « classpath » si celle-ci est définie, ou à défaut, le répertoire courant. Il faut noter à ce sujet que si la variable d’environnement « classpath » est définie, elle doit inclure l’adresse du répertoire courant, c’est à dire le symbole « . ». Dans les spécifications de Sun, il est écrit que si l’option « -classpath » est utilisée, sa valeur vient en substitution de la valeur de la variable d’environnement « classpath ». Or, dans la pratique, ce comportement n’a été établi que très récemment. En effet, les machines virtuelles un peu plus anciennes concatènent la chaîne de caractères contenue dans la variable d’environnement « classpath » à la chaîne contenue dans l’option « -classpath » passée en paramètre des outils du JDK. Pour éviter toute confusion dans ce paramétrage, il est fortement recommandé, comme cela est préconisé par Sun, de ne pas définir de variable d’environnement « classpath », contrairement à ce qui peut être dit dans l’abondante littérature existant sur le sujet.

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